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Pauvreté

Saint Augustin (Commentaire du Psaume 131, 26)



 

Le pauvre de Dieu n’est pas celui dont la bourse est vide, mais celui qui est pauvre dans son cœur. Il peut nous arriver de rencontrer quelqu’un possédant une maison bien équipée, des terres fertiles, des champs, de l’or, de l’argent. Il sait qu’il ne doit pas présumer de sa puissance, se vanter de ses biens. Il s’humilie devant Dieu, utilise ses richesses pour faire le bien.

Son cœur s’élève vers Dieu ; il comprend que ses richesses ne lui sont d’aucune utilité et même qu’elles pourraient se révéler un obstacle, si Dieu ne le guidait et ne le soutenait. Un tel riche est du nombre des pauvres que Dieu rassasie de pain. Quant au mendiant gonflé d’orgueil, ou à celui que la pauvreté empêche de s’enfler ainsi, mais qui est obsédé par le désir de s’enrichir, Dieu ne considère pas son avoir, mais sa cupidité. Il le juge selon sa cupidité, sa passion à vouloir s’enrichir et non selon la fortune qu’il n’arrive pas à amasser.


Aux riches de ce monde, ordonne de ne pas s’enorgueillir et de ne pas mettre leur espoir dans une richesse incertaine, mais en Dieu, écrit l’apôtre Paul (1 Tm 6,17). Que feront-ils de leurs richesses ? L’apôtre poursuit : Qu’ils fassent le bien, s’enrichissent de belles œuvres, donnent avec largesse, partagent avec les autres (℣ 18). Et découvrez qu’ainsi, ces riches font partie des pauvres. Ainsi amasseront-ils pour eux-mêmes un bel et solide trésor pour l’avenir, afin d’obtenir la vie véritable (℣ 19).

Lorsqu’ils auront acquis ce trésor, ils seront riches ; mais tant qu’ils ne l’ont pas en leur possession, qu’ils se reconnaissent pauvres. C’est ainsi que Dieu met au nombre de ses pauvres qu’il rassasie de pain — quel que soit d’ailleurs leur avoir en ce monde — tous ceux qui sont humbles de cœur et mettent en pratique le double amour : l’amour de Dieu et l’amour du prochain.

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